SALAIRES : SALAIRE DES CADRES

Publié le par LIFE-HAYAT-VIE

Les indemnités qui ont la cote

• Logement, représentation, carburant...

• Moins d’engouement pour l’intéressement

Prime de transport, voiture de fonction, prime de représentation… les entreprises se montrent de plus en plus imaginatives et élargissent la palette des avantages pour rémunérer leurs cadres. La dimension variable de la rémunération devient importante.

L’enquête 2007 sur les salaires des cadres de L’Economiste/Sunergia fait ressortir que 78% des cadres se font gratifier de toutes sortes de primes. Au total, une quinzaine ont été recensées. Elles sont généralement distribuées en fonction de la qualité du cadre. Tout dépend aussi du degré de responsabilité et de la position hiérarchique. Le montant des primes attribuées aux directeurs diffère de celui que l’on accorde aux chefs de service. La responsabilité n’étant pas la même, les objectifs fixés non plus.

Les primes variables les plus répondues sont la prime sur le bénéfice (24%), la prime sur objectif (20%), la prime de rendement (16%) et la prime selon la croissance du chiffre d’affaires (9%). Ce qui fait penser que les entreprises corrèlent de plus en plus entre salaire et performance individuelle. C’est même la grande tendance puisque les augmentations collectives sont de plus en plus délaissées au profit de l’individualisation salariale.
De façon générale, ce «revirement» dans la gestion des ressources humaines ne peut s’effectuer sans la mise en place d’un système d’évaluation de la performance qui permettrait de déterminer à qui les primes doivent être distribuées.

Mais si des changements sont intervenus dans le mode de rétribution des salariés, il n’en reste pas moins que les entreprises sont toujours réticentes sur le volet intéressement. L’enquête de L’Economiste révèle qu’elles sont même avares: 4% des cadres seulement bénéficient de formules d’intéressement. Nous sommes encore loin de ce qui se pratique ailleurs. En tout cas, la distribution de stock-options est encore une pratique rare dans l’entreprise marocaine. Dans l’enquête L’Economiste/Sunergia, on en retrouve dans aucune entreprise de l’échantillon.
L’intéressement se décline donc le plus souvent en augmentation de salaires (30,5%), promotion (30,5%), cadre de travail (30,5%), prime trimestrielle (30,5%) et prime annuelle (30,5%). La participation aux bénéfices est accordée à deux cadres sur dix.

L’une des particularités de la politique de rémunération des cadres est la juxtaposition de nombreuses primes et indemnités. Chaque entreprise adopte la politique qui lui permet «d’optimiser» l’impôt. Mais l’optimisation peut déboucher sur des acrobaties. Une des grandes banques marocaines verserait à ses salariés la prime de rendement séparément du salaire pour ne pas la faire figurer sur le bulletin de paie et adoucir le poids de l’IR.
La règle est que l’ensemble des composantes du salaire sont imposables à l’exception de certaines indemnités. C’est le cas par exemple pour celles destinées à couvrir les frais engagés dans l’exercice de la fonction mais à condition qu’elles soient justifiées. Le plus souvent cette rubrique sert «de fourre-tout». Mais les agents du fisc surveillent particulièrement les compléments de salaire. L’assiette sociale a connu des changements. Depuis 2005, elle a tenté de s’aligner sur l’assiette fiscale. La sécurité sociale plafonne les exonérations pour un certain nombre de primes et d’indemnités.

A côté des primes variables, le bulletin de paie des cadres contient de nombreuses indemnités fixes. Elles sont généralement fonction du niveau hiérarchique. Celle qui revient le plus souvent est l’indemnité de transport: elle concerne cinq cadres sur dix. Son montant varie entre un maximum de 21.468 dirhams et un montant minimum de 262 dirhams par mois selon l’enquête 2007 sur les salaires des cadres de L’Economiste/Sunergia. Mais la moyenne de cette prime s’élève à 2.292 dirhams. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’indemnité de représentation n’est pas généralisée dans les entreprises: elle est servie à 39% des cadres seulement. La moyenne accordée est de 3.505 dirhams par mois mais elle peut atteindre jusqu’à 23.700 dirhams par mois, selon l’enquête sur les salaires des cadres de L’Economiste/Sunergia.

L’indemnité de logement concerne 37% des cadres. Les entreprises versent en moyenne 2.152 dirhams et peuvent aller jusqu’à 20.000 dirhams par mois.

Divers avantages non financiers entrent également dans le package des cadres. Ils sont ainsi 80,5% à bénéficier d’une retraite complémentaire, 49% d’une assurance vie et 40% d’une assurance retraite. Autres avantages en nature: les ordinateurs (57%), le téléphone mobile (51%) et la voiture de fonction (18%) sont les plus répandus.
L’on constate aussi que les entreprises préfèrent acheter le téléphone à leurs collaborateurs et optent généralement pour des abonnements avec forfait.
La tendance est à l’attribution de cartes carburant (65%). Des prêts pour le financement des constructions (38,6%) et pour l’achat de véhicules (31%) sont de plus en plus accordés.

Publié dans CONCEILS CARRIERE

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